« Je n’ai pas l’habitude qu’on me tienne la main et pourtant, je me suis laissé faire »
Steve Lô est un drôle de conteur … conteur de rêve. Chez lui, on se promène comme en voyage, quand, au milieu des autochtones, on se sent chez soi. C’est fou comme ce pays est étrange, tout ici m’est étranger et plus je m’y balade, plus je m’y sens chez moi. Je marche près d’une rivière, j’aime à perdre l’être, puis je me sens mourir à force d’être un autre, petit à petit et de plus en plus … je me rencontre et me prends pour moi.
le Sang de la Lune est le fruit d’un travail de recherche vocale/chantée et dansée autour de poèmes écrits entre 2013 et 2017 (deux premiers recueils de poèmes de Steve Lô).
Ce spectacle solo traduit l’intérêt que Steve Lô porte aux diverses expressions vocales et corporelles de différentes cultures. Au-delà de la danse, du mime, du jeu d’acteur, c’est le corps en mouvement au service de la poésie. La voix, quant à elle, se libère à travers les mots, et le chant – symbole d’un cri maîtrisé – n’est que le prolongement des émois provoqués par les mots.Durant cette invitation poétique polymorphique, Steve Lô est accompagné par son ombre – siamois et miroir de l’être – qui n’a que faire des frontières et des différences ; elle est … avec soi … et danse au fil de ce voyage. Elle aussi fait son spectacle et signifie par sa présence libre de chorégraphie, de laisser opérer la magie.
« Rencontre du passé et du présent … Continuité, continuation, rencontre de différentes expressions artistiques . . . je provoque La Rencontre pour nourrir mon amour du partage. L’innocence de l’enfant, la joie et l’humour, la candeur, la nature, l’amour, la femme, la naissance et la mort, les métamorphoses, le lien entre le passé et le présent, l’intensité et l’organique sont les thèmes du Sang de la lune ; ils dessinent tour à tour les fleurs d’un jardin, dont chacun peut, au fil de cet invitation poétique, cueillir les fruits.»
« Avec le Sang de la Lune, je m’affranchis des codes, des cadres, des formes, des frontières, pour tout simplement me jouer du « je ». Je laisse s’exprimer ma poésie avec l’innocence, la joie et l’émerveillement d’un enfant sautant dans les flaques. »